Définir temps effectif en RH
13 janvier 2023

Définir la période assimilée à du travail effectif

Par Aghiles

Comment définir la période assimilée à du travail effectif ?

Le calcul de la période assimilée à du travail effectif est un aspect crucial de la gestion des ressources humaines, car il permet de s’assurer que les employés reçoivent un salaire en adéquation avec les heures de travail qu’ils ont effectué, mais également de calculer avec précision les congés payés dus. Mais alors, comment définir le travail effectif ? Et comment calculer cette durée ? Nous répondons à toutes vos questions dans cet article.

Comprendre la notion de travail effectif

Définition

Le Code du Travail offre une définition claire de la période assimilée à du travail effectif dans l’article L3121-1. Il décrit ce temps comme étant la période durant laquelle un employé est à la disposition de son employeur, suit ses directives et ne peut pas vaquer à ses occupations personnelles.

On peut considérer qu’une activité relève du temps de travail effectif si trois conditions sont remplies :

  • L’employé est à disposition de l’employeur
  • L’employé suit les directives de l’employeur
  • L’employé ne peut pas vaquer à des occupations personnelles.

Si une ou plusieurs de ces conditions ne sont pas remplies, l’activité ne relève pas du temps de travail effectif et ne sera donc pas prise en compte pour le calcul de la rémunération et des congés payés.

Méthode de calcul

Le calcul précis de la période assimilée à du travail effectif est important pour déterminer la rémunération et les congés payés des employés. Il est donc essentiel de comprendre la méthode à utiliser pour le calculer.

En réalité, le calcul du temps de travail effectif est assez simple. Pour faciliter le calcul du temps de travail effectif, il est possible d’utiliser un fichier Excel ou une application de suivi des horaires de travail. Si les trois conditions cumulatives du travail effectif sont remplies, il suffit de multiplier le temps de travail quotidien par le nombre de jours travaillés. Par exemple, si un employé travaille 8 heures par jour du lundi au vendredi, le calcul serait le suivant : 8 heures * 5 jours = 40 heures de travail effectif.

Il est important de noter que la durée maximale de travail pour un temps plein est de 35 heures par semaine. Si cette limite est dépassée, les heures supplémentaires doivent être rémunérées à un taux majoré.

Qu’est-ce qui est considéré comme du travail effectif ?

Le temps de trajet

Le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail habituel du salarié n’est pas considéré comme du temps de travail effectif, donc aucune compensation salariale ou majoration pour les heures supplémentaires n’est exigée de l’employeur.

Cependant, si le temps de trajet est prolongé pour des raisons professionnelles, l’employeur doit offrir une contrepartie financière ou de repos. Cette contrepartie est généralement déterminée par une convention ou accord d’entreprise ou de branche, et en l’absence de cela, elle est fixée par l’employeur après consultation du CSE.
Il est également important de noter que si le temps de trajet est prolongé en raison d’un handicap, une contrepartie de repos est prévue par la loi. Si un employé se déplace entre les différents sites de l’entreprise, cela est considéré comme du temps de travail effectif car il reste à disposition de l’employeur.

Le temps de pause et de restauration

Le Code du Travail prévoit des périodes de pause obligatoires pour les salariés. Ces pauses doivent durer au moins 20 minutes consécutives pour les salariés majeurs travaillant plus de 6 heures par jour et 30 minutes pour les salariés mineurs travaillant plus de 4 heures et 30 minutes par jour.

Ces pauses permettent aux employés de vaquer librement à des occupations personnelles et de ne pas être à la disposition de leur employeur, c’est pourquoi il ne s’agit pas d’une période assimilée à du travail effectif. Cependant, il existe des exceptions à cette règle, comme lorsque l’employé est demandé de rester à disposition de l’employeur ou lorsque le déjeuner est d’ordre professionnel. Il est important de noter que les employés qui abusent de leurs pauses peuvent s’exposer à des sanctions disciplinaires.

Le temps de formation

Tous les employés peuvent bénéficier de la formation professionnelle continue pour favoriser leur insertion et maintien dans l’emploi et le développement de leurs compétences. La nature de la formation détermine si le temps passé en formation est considéré comme temps de travail effectif ou non. Les formations obligatoires organisées par l’employeur sont considérées comme temps de travail effectif et sont rémunérées. Les formations non-obligatoires peuvent se dérouler hors du temps de travail si cela est prévu par un accord collectif ou de branche et peuvent inclure des contreparties pour les employés.

L’astreinte

La période d’astreinte est une période durant laquelle l’employé est à son domicile mais est disponible pour son employeur si nécessaire. Ces périodes ne sont pas considérées comme du temps de travail effectif et une contrepartie financière ou de repos compensatoire est accordée. Cependant, si l’employé est appelé à intervenir, cette durée sera considérée comme du temps de travail effectif et sera prise en compte pour le calcul du salaire et des congés payés.

Certaines absences

Certaines périodes d’absences sont considérées comme du temps de travail effectif et sont prises en compte dans le calcul du salaire et des congés payés. Il s’agit notamment des congés payés, des repos obligatoires pour les heures supplémentaires, les jours de repos acquis dans le cadre de la réduction du temps de travail, les congés de maternité, de paternité et d’adoption, les congés pour événements familiaux, les arrêts de travail pour accident ou maladie professionnelle, les congés de formation et les rappels ou maintiens au service national. D’autres périodes d’absences ne sont pas considérées comme du temps de travail effectif, comme la grève, l’arrêt de travail pour maladie, le congé parental, le congé de présence parentale, le congé de solidarité familiale et la mise à pied.